Voici le compte-rendu de notre échange en mars 2025 avec le député Horizons de la 1ère circonscription de la Marne, Xavier Albertini .
Sommaire
Contexte de la rencontre
M. Albertini a accepté de recevoir des représentants de Solution Démocratique suite à la sollicitation d’entretiens par plusieurs adhérents. En effet, M. Albertini siège à la Commission des lois, et sera amené à examiner notre pétition pour le référendum obligatoire.
C’est la première fois qu’un député de son groupe parlementaire (Horizons) accepte d’échanger avec nous sur ce sujet.
L’échange de 30 minutes s’est déroulé en visio. Pour Solution Démocratique, Clara Egger, Albin Guillaud (dépositaire de la pétition pour le référendum obligatoire) et Raul Magni Berton étaient présents.
Objectifs de la rencontre
- Sensibiliser monsieur Albertini au sujet.
- Obtenir le soutien par lui-même et son groupe de nos pétitions pour le référendum obligatoire , déposées sur le site de l’Assemblée nationale, afin d’éviter qu’elles soient classées par la Commission des lois et qu’elles puissent poursuivre leur chemin.
Compte-rendu de l’échange
M. Albertini se dit plutôt opposé pour l’instant de serait-ce qu’au simple référendum obligatoire, mais se déclare près à changer d’avis et intéressé pour être « acculturé » à ce sujet.
Il émet des craintes vis-à-vis :
- du rôle amoindri du Parlement,
- de l’intérêt d’un référendum quand on a un sujet plutôt consensuel (exemple : IVG),
- de la possibilité d’une dimension plébiscitaire du référendum,
- de la qualité du processus d’information et de débat en amont du référendum.
Sur la crainte plébiscitaire, un constat s’impose : de nombreux députés déclarent sans détour préférer s’abstenir de voter certains textes dès lors qu’ils émanent du Rassemblement national ou de La France insoumise. Une telle attitude relève d’une logique éminemment plébiscitaire, où l’adhésion ou le rejet se fonde non sur le contenu des propositions, mais sur l’appartenance politique de leurs auteurs. Ce réflexe s’observe également à l’échelle locale, où des maires et conseillers départementaux, pourtant responsable d’un groupe de gauche, expriment la même position.
À partir de ce constat, il devient pertinent de souligner que la population elle-même semble bien moins exposée à ce risque plébiscitaire. En effet, le secret du vote protège chaque citoyen de la pression sociale et des représailles partisanes. À l’inverse, les parlementaires évoluent dans un espace public où chaque prise de position est scrutée et peut entraîner des sanctions ou des remontrances au sein même de leur groupe politique. Cette dynamique contribue à renforcer les logiques de bloc contre bloc et à réduire l’espace du débat rationnel au sein des assemblées.
Notre point principal a été de dire que nos pétitions avaient surtout pour finalité de créer du dialogue avec les élus sur ces questions, et que l’enjeu premier n’était pas tant d’être « pour ou contre la proposition », mais pour ou contre que la pétition puisse continuer son chemin pour que les débats continus.
Il ne nous a pas dit si oui ou non, il voterait pour qu’elle poursuive sa route, mais qu’il en parlerait aux autres membres de son groupe, et qu’il appréciait notre démarche.
Nous lui avons aussi proposé de recevoir des élus d’autres pays à l’assemblée nationale.
Suites possibles
Nous avons communiqué à M. Albertini des ressources documentaires pour approfondir le sujet. Nous lui avons également proposé de recevoir nos experts Clara Egger et Raul Magni Berton à l’Assemblée nationale afin d’échanger plus longuement.
